Comme aurait pu l'espérer René Eger en son temps pour l'avenir de son œuvre, l'organisation des volumes du nouveau bâtiment révèle les principes fondamentaux du programme. 

Le bâtiment central, regroupant les salles de simulation, est cadré par deux volumes "servants" accueillant au Nord-Ouest, les locaux de services techniques et au Sud-Est, ceux dédiés aux étudiants, c'est à dire l'accès et les distributions principales, les vestiaires et autres commodités. Ce dernier, superposant 3 plateaux de simulation, de forme rectangulaire, neutre, fondamentalement flexible, est dissocié volumétriquement de part et d'autre des deux satellites "servants" par deux noyaux de desserte verticale. Ce triptyque, composé de 3 monolithes de formats différents et d'écriture contrastée, déroule 3 séquences architecturales bien intégrées dans le contexte bâti comme paysager. 

Depuis le niveau de l'entrée, point haut d'observation privilégiée (+7M par rapport au RDC), la vision de profil de l'équipement met en valeur l'effet cinétique de la juxtaposition des 3 stèles. L'aile qui s'adresse au parvis, rabaissée d'un niveau, interagi harmonieusement avec le volume du tripode, d'hauteur équivalente. Sur le flan du noyau de liaison, une signalétique à l'échelle urbaine indique la présence du SIMMAR et de l'Université plus globalement. 
Depuis la "Prairie", lieu de liberté des étudiants, le bâtiment adresse sa façade la plus élancée. Les escaliers monumentaux, la terrasse du foyer d'haute-fidélité, en retrait, le hall, profitant de châssis vitrés judicieusement positionnés, brisent le mutisme assumé de l'architecture. Son profil en escalier adresse une nouvelle façade en R+2 qui entre en dialogue avec le gabarit du bâtiment 1. 
Un nouveau lieu d'usage est proposé tout au long de la galerie de desserte actuelle. Elle sera réhabilitée. Protégé, tantôt du soleil, tantôt de la pluie par une pergola habillement dessinée, alternant terrasses et parterres de végétations basses et montantes, ce nouvel espace propose aux étudiants, outre la possibilité de déambuler vers le SIMMAR et les amphithéâtres, la possibilité de se poser pour échanger, se restaurer ou encore étudier.